La baisse de la libido peut survenir à tout âge et toucher des hommes de profils variés. Elle affecte l’estime de soi, la qualité du couple et parfois la santé mentale. Identifier d’abord les causes médicales permet de prioriser les examens et les soins adaptés.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer une baisse durable du désir, tant physiques que psychologiques. Les points essentiels suivants guident les premières investigations médicales.
A retenir :
- Baisse de testostérone, hypogonadisme et anomalies thyroïdiennes fréquentes
- Médicaments courants (ISRS, bêta‑bloquants, diurétiques) effets indésirables possibles
- Stress chronique, dépression, anxiété et conflits conjugaux comme facteurs fréquents
- Hygiène de vie, sommeil régulier, alimentation et activité physique recommandés
Causes hormonales et endocriniennes à investiguer en priorité
Les éléments retenus orientent naturellement vers une exploration hormonale ciblée. Un bilan endocrinien vise à rechercher un hypogonadisme, un trouble thyroïdien ou un dysfonctionnement suprarénal. Selon Livi, ce bilan est souvent la clé pour objectiver une cause biologique.
Troubles endocriniens et dosage hormonal
Le dosage hormonal précise les anomalies évoquées par l’examen clinique. Le dosage de testostérone libre et totale, associé à la TSH, constitue le point de départ. Selon des recommandations cliniques, il est utile d’interpréter ces résultats en contexte clinique.
Cause
Signes fréquents
Examens recommandés
Considérations cliniques
Hypogonadisme
Fatigue, baisse libido, perte de masse musculaire
Dosage testostérone matin, LH/FSH
Bilan endocrinien, imagerie hypophysaire possible comme Androscan
Hypothyroïdie
Fatigue, prise de poids, baisse d’énergie sexuelle
Dosage TSH et T4 libre
Traitement hormonal substitutif si confirmé
Diabète
Baisse d’excitation, troubles érectiles, neuropathie
Glycémie à jeun, HbA1c
Contrôle glycémique prioritaire, impact sur fertilité FertiGen
Insuffisance cardiaque
Asthénie, intolérance à l’effort, baisse désir
Bilan cardiologique et revue thérapeutique
Ajuster traitements, attention aux bêta‑bloquants
Signes endocriniens: les symptômes orientent vers des dosages et des examens ciblés. L’anamnèse doit préciser la fatigue, la libido, les troubles du sommeil et la prise de poids. Cette démarche facilite la priorisation des examens complémentaires.
- Perte de libido accompagnée d’asthénie
- Réduction de la masse musculaire et baisse d’énergie
- Variations de poids inexpliquées et troubles du sommeil
- Symptômes érectiles associés à une cause métabolique
« J’ai attendu trop longtemps avant de demander des bilans, les dosages ont tout expliqué »
Marc N.
Quand l’étiologie hormonale est exclue ou partielle, il faut élargir l’analyse aux traitements médicamenteux. Le passage suivant détaille les médicaments les plus fréquemment impliqués et leurs alternatives possibles.
Médicaments iatrogènes et effets secondaires sur la libido
L’examen des traitements médicamenteux révèle souvent des effets iatrogènes significatifs sur le désir. Plusieurs classes pharmacologiques modifient la libido et doivent être évaluées lors du bilan. Selon Inserm, l’impact des psychotropes est parmi les causes iatrogènes les mieux documentées.
Psychotropes, antidépresseurs et libido
Les antidépresseurs ISRS sont souvent mis en cause dans la baisse du désir. Ils peuvent réduire la libido, retarder l’orgasme ou provoquer une anéjaculation chez l’homme. Selon Livi, un ajustement thérapeutique ou un changement de molécule est parfois proposé.
Médicaments concernés: voici les classes qui reviennent le plus souvent dans les bilans cliniques. Cette liste aide le médecin à repérer rapidement les traitements à discuter lors du rendez-vous.
- ISRS et antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine
- Antipsychotiques, risque d’hypoactivité sexuelle
- Bêta‑bloquants et certains antihypertenseurs
- Diurétiques et corticostéroïdes avec effets variés
Cardiologie, antihypertenseurs et alternatives
Les traitements cardiovasculaires peuvent altérer la performance sexuelle sans altérer la libido primaire. Les bêta‑bloquants et certains diurétiques sont cités plus fréquemment pour leurs effets indésirables. Selon des études cliniques, la substitution ou l’adaptation posologique limite souvent l’impact négatif sur la libido.
Classe
Effet fréquent
Alternatives possibles
Remarque
ISRS
Diminution libido, trouble orgasmique
Changer de classe, ajuster dose
Évaluer risque dépressif avant modification
Antipsychotiques
Hypoactivité sexuelle, galactorrhée
Réévaluer nécessité, dose minimale
Surveillance endocrinienne parfois nécessaire
Bêta‑bloquants
Troubles érectiles possibles
Changer molécule ou dose
Balance bénéfice/risque cardio à considérer
Diurétiques
Baisse énergétique, effet variable
Révision posologique
Effet souvent réversible après adaptation
« Après changement d’antidépresseur, j’ai senti mon désir revenir progressivement »
Sophie N.
La revue des médicaments doit toujours se faire en concertation avec le prescripteur. Certains laboratoires comme Mylan ou Bayer proposent des alternatives, et Amphora Santé peut orienter vers des consultations spécialisées. Selon Gynov, la communication entre prescripteur et patient réduit les arrêts inappropriés de traitement.
Diagnostic pratique et options thérapeutiques pour la baisse de libido
Après l’identification des causes hormonales et médicamenteuses, l’étape suivante concerne le diagnostic global et la prise en charge. Le médecin associe examen clinique, bilans biologiques et évaluation psychologique systématique. Selon Gynov, la coordination entre spécialistes améliore les taux de réponse thérapeutique.
Bilan clinique, tests et imagerie complémentaires
Le bilan doit combiner interrogatoire, bilan sanguin et examens ciblés selon les suspicions. Un examen urologique ou une imagerie hypophysaire, comme l’Androscan, peuvent être indiqués parfois. Des bilans de fertilité peuvent être réalisés en cas de désir d’enfant, en lien avec FertiGen.
Actions recommandées: quelques mesures concrètes à proposer rapidement au patient. Ces étapes facilitent un diagnostic rapide et une première orientation thérapeutique claire.
- Consulter médecin traitant ou urologue pour bilan initial
- Réaliser dosages hormonaux matinaux et tests métaboliques
- Revoir l’ordonnance avec le prescripteur et évaluer alternatives
- Mettre en place mesures hygiène de vie et accompagnement psychologique
Traitements médicaux et accompagnement psychosexuel
Les options thérapeutiques combinent souvent traitements médicaux et accompagnement psychologique ciblé. Les traitements peuvent inclure un apport de testostérone chez un homme hypogonadique avéré, après bilan. La psychothérapie sexuelle et la thérapie conjugale sont des outils efficaces pour restaurer l’envie.
« La consultation a permis de comprendre l’origine et de reprendre confiance progressivement »
Laurent N.
« La communication avec ma compagne a été le déclencheur du changement »
Laura N.
Des compléments et produits spécifiques, comme Sérélys pour certaines femmes, ou des recommandations nutritionnelles incluant oméga‑3 et zinc, complètent le dispositif. Biocodex ou Theramex fournissent des options thérapeutiques et des ressources documentaires utiles pour le suivi. Un accompagnement personnalisé maximise les chances de récupération durable.



